Sortie métaphysique, est-ce grave ?
La philo, ça peut toujours servir.

Article 1 - Pour bien faire, faut-il être perfectionniste ?
Le perfectionnisme est une maladie inscrite dans l'annuaire des maladies psychiques (ADSM). Comment être heureux si l'on se tyrannise avec des standards d'excellence ? Certes, les réseaux sociaux ne favorise pas non plus cet élan de générosité envers sois-même où tout semble parfait derrière l'écran. Se comparer avec un collègue ou un ami qui a tout réussi, peut paraître ainsi inévitable, mais la conséquence se transforme en souffrance. Ces vases communicants sont autant de facteurs handicapants à l'épanouissement de chacun, un blocage pour accéder à la joie simple que tout individu devrait pouvoir toucher. Cette vidéo simple, mais efficace de Charles Pépin sur ce sujet délicat "Pour bien faire, faut-il être perfectionniste ? " exprime aisément un mal de notre siècle, celui de se vouloir parfait ou de paraître parfait. Et si faire de son mieux chaque jour était déjà une première clé pour bien faire ? A découvrir.
Article 2 - L’auto-sabotage : pourquoi on se met des bâtons dans les roues ?
Nous avons tous déjà vécu cette situation étrange :
on veut vraiment quelque chose… et pourtant, on fait exactement l’inverse.
On reporte. On complique. On renonce avant même d’essayer.
C’est ce que l’on appelle l’auto-sabotage : une manière de freiner notre propre élan, souvent sans même s’en rendre compte.
Et pourtant, il ne s’agit ni d’un manque de volonté, ni d’un défaut personnel. C’est un mécanisme plus subtil, profondément humain.
1. L’auto-sabotage, ce n’est pas “être nul” : c’est un mécanisme de protection
L’idée peut surprendre :
l’auto-sabotage n’est pas là pour nous punir, mais pour nous protéger.
Le cerveau est programmé pour privilégier ce qui est connu, stable, familier.
Changer, avancer, essayer… signifie s’exposer à :
- l'incertiitude,
- le regard des autres,
- la possibilité d’échouer,
- et paradoxalement… la possibilité de réussir (ce qui fait peur aussi) !
L’auto-sabotage devient alors une stratégie inconsciente pour rester dans une zone contrôlée.
Ce n’est pas logique, c'est humain.
2. Les manifestations les plus courantes (et très discrètes)
On imagine souvent l’auto-sabotage comme un comportement spectaculaire.
En réalité, il est souvent silencieux :
Reporter encore “un petit peu”
“Je commencerai quand j’aurai plus de temps.”
“Je ferai ça quand ce sera parfait.”
Compléter la to-do liste… sans toucher au vrai sujet
On s’occupe, mais on n’avance pas.
C’est une forme d’évitement déguisé.
Baisser ses standards ou abandonner avant même d’essayer
“Ce n’est pas si important.”
“De toute façon, je n’en suis pas capable.”
Surcharger son agenda au point de ne plus pouvoir avancer
Le too-much comme stratégie de paralysie.
Ce sont des protections, pas des preuves d’incompétence.
3. D’où vient l’auto-sabotage ? Les 3 causes principales
1. La peur de l’échec
“Et si je me plante ?”
Pour éviter une potentielle douleur, le cerveau préfère… ne rien tenter.
2. La peur de la réussite
Moins connue, mais tout aussi puissante :
réussir implique parfois de changer, d’assumer, de se montrer.
Et ça, ça fait peur aussi.
3. Le conflit interne
On veut avancer, mais on veut aussi rester en sécurité.
Ce tiraillement crée des comportements contradictoires.
L’auto-sabotage apparaît lorsque deux besoins se confrontent : l’envie d’évolution et le besoin de stabilité
4. Comment arrêter de se mettre des bâtons dans les roues ?
Bonne nouvelle : la solution n’est pas de “se forcer”, ni de devenir quelqu’un d’autre.
1. Observer — sans juger
Repérer ses propres mécanismes diminue déjà leur puissance.
Le jugement, lui, les renforce.
2. Décomposer l’objectif en micro-étapes
Le cerveau adore le petit et accessible :
- 10 minutes par jour,
- un premier brouillon imparfait,
- une action minuscule mais régulière.
3. Clarifier son intention réelle
Pourquoi veux-tu faire ça ?
Qu’est-ce que ça t’apporte vraiment, à toi ?
Plus l’intention est claire, plus le mouvement devient naturel.
4. Apprendre à tolérer l’inconfort
Du mini-inconfort, volontaire et choisi :
un appel que tu n’oses pas faire, publier un texte imparfait, dire “j’y vais” même si ce n’est pas prêt à 100 %.
C'est l’action qui crée la confiance et non l’inaction.
